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Le 6 novembre dernier, la ministre de la santé, Agnès, Buzyn, a annoncé le lancement national du Dossier Médical Partagé (DMP), ce « carnet de santé numérique », présenté comme « gratuit, confidentiel, sécurisé » et facultatif.

Ce service permet à l’ assuré de retrouver dans un même endroit :
• son historique de soins des 24 derniers mois automatiquement alimenté par l’Assurance maladie ;
• ses résultats d’examens (radio, analyses biologiques…) ;
• ses antécédents médicaux (pathologie, allergies…) ;
• ses comptes rendus d’hospitalisation ;
• les coordonnées de ses proches à prévenir en cas d’urgence ;
• ses directives anticipées pour la fin de vie (à partir d’avril 2019).

OBJECTIFS
Le DMP doit renforcer la collaboration entre les professionnels de santé et permettre un accès immédiat aux informations médicales d’une personne, que ce soit lors d’une première consultation, comme en cas d’urgence. Il vise à éviter les risques liés aux interactions médicamenteuses et aux allergies, mais aussi les actes médicaux inutiles comme des examens biologiques trop rapprochés.

POUR QUI ?
Chaque personne bénéficiant d’un régime de sécurité sociale peut créer un DMP pour lui-même ou son enfant. Le DMP est particulièrement utile pour les personnes ayant souvent recours aux soins comme les patients atteints d’une maladie chronique, les personnes âgées ou les femmes enceintes.

COMMENT LE CRÉER ?

• En ligne, directement depuis le site internet www.dmp.fr ,
• En pharmacie ou auprès d’un professionnel de santé,
• À l’accueil de la Caisse primaire d’Assurance maladie.

Une fois créé, le DMP est accessible depuis le site www.dmp.fr ou via l’application mobile DMP téléchargeable pour systèmes iOS et Android.

CONFIDENTIALITE ET SECURITE
Seul le médecin traitant «peut accéder à l’ensemble des informations» inscrites dans le DMP. Le propriétaire du DMP est libre de les partager ou non avec d’autres professionnels de santé. Il peut ainsi bloquer les professionnels de son choix, ajouter ou masquer certains documents, ou supprimer son DMP s’il le souhaite.
La personne est avertie par e-mail ou SMS dès qu’un nouveau document est déposé, comme, par exemple, de nouveaux résultats biologiques ou qu’un professionnel de santé se connecte pour la première fois. A part le propriétaire du dossier, seuls les professionnels de santé autorisés (médecin traitant, infirmier, dentiste, pharmacien, etc.) peuvent le consulter. Les laboratoires pharmaceutiques, les organismes de mutuelle, les banques et les assurances n’y ont absolument pas accès.

Mais, comme le souligne Raymond Taube, Directeur de l’Institut de Droit Pratique dans le magazine Opinion Internationale,

Le patient d’un psychiatre ou d’un addictologue se réjouira-t-il que son pharmacien et même son opticien, davantage perçu comme un commerçant que comme un auxiliaire médical, soit informé de ses pathologies et des traitements qui lui sont prodigués ? On pourrait même s’interroger sur la conformité de cette réforme au règlement européen sur la protection des données personnelles, mais nous avons déjà eu l’occasion de souligner que le fameux RGPD n’offrait au citoyen qu’une protection très relative.  

Source : service.public.fr

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